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Le bon Docteur MELENNEC
s´invite chez
Marie-Lou Lebranchu

Internet permet ce miracle, annoncer l´actualité en différé...7 ans après .

Sept ans après, qu´a fait Marie-Lou pour la langue bretonne, et pour que soit abattu le mur de la honte ?

Avec sa souplesse d´échine habituelle, la presse bretonne n´a pas, en son temps annoncé cette manifestation qui, on va le voir, créa quelque stupeur dans la grande salle de réception du ministèèe des petites et moyennes entreprises.


FETE AU MINISTERE
DES PETITES ET MOYENNES
ENTREPRISES
Un "Breizh" s´invite !

Marylise Lebranchu, à trop fréquenter Jean-Pierre Chevènement en oublie ses origines bretonnes.

Paris (Correspondance)

Madame Lebranchu, dont beaucoup ignorent qu´elle est Ministre des petites et moyennes entreprises, tant elle a peu brillé dans ce poste - avait convoqué la colonie bretonne de Paris pour les voeux de la nouvelle année, dans le grand salon de son Ministère, 80 rue de Lille, tout près de l´Assemblée Nationale des français.
Un Breton motivé est venu perturber la cérémonie.

Fatiguée, la Marylise : voix terne, monocorde, sans relief ni couleur ; propos d´une banalité à pleurer : la solidarité nationale, la beauté de la Bretagne, la marée noire, le P.A.C.S. comme critère du progrès du genre humain, etc.

Manifestement, elle découvre son discours en le lisant. L´auditoire, résigné, se dit, à part lui : encore un discours pour rien. Au moins, on n´est pas déçu, car il est vrai qu´on n´attendait rien. Un petit miracle se produit alors. Le docteur Mélennec, ancien consultant auprès du Médiateur de la République, ex-candidat à sa succession, monte à la tribune, où on ne l´attendait pas :

«Madame le Ministre et chère compatriote, nous vous remercions chaleureusement de bien vouloir nous convier, chaque mois de janvier, à recevoir vos voeux, et à grignoter les petits fours de la République. Pourtant, il semble à beaucoup d´entre nous que vos propos sont vagues, qu´ils n´abordent pas les questions qui préoccupent les Bretons de l´an 2000. Vous me permettrez, avec courtoisie, de vous interroger, vous et votre gouvernement, sur les problèmes auxquels nous désirons maintenant que vous vous attaquiez avec détermination.
Le premier concerne l´unité territoriale de notre pays.

La Loire-Atlantique est le joyau historique de la Bretagne ; elle est l´Alsace Lorraine des Bretons, le département le plus cher à leur cœur. La situation actuelle est aberrante, elle constitue un défi aux Droits des gens. La division de notre terri toire national est aussi honteuse, aussi intolérable que fut le mur de Berlin, abattu en 1989. La partition de notre pavs alimente des rancoeurs féroces dont les conséquences risquent d´être incalculables s´il n´y est mis un terme. Voici ma première question : qu´entend faire votre gouvernement pour rétablir ce Droit, que nous considérons comme sacré : le rétablissement de l´unité territoriale de notre cher pays ?».

La foule - plusieurs centaines de personnes - médusée, s´approche de l´orateur, l´en- toure, des applaudissements éclatent : «Bravo, bravo, continuez, merci, merci !».

Un gros monsieur, à l´allure vulgaire, au premier rang, apostrophe violemment le docteur Mélernnec : «Qui êtes-vous, que représentez-vous ?».

L´orateur imperturbable «Je représente la Bretagne, monsieur ; la Vraie ». II poursuit, calmement : «Le deuxième problème est celui de notre langue. La langue bretonne est la langue nationale de nos ancêtres. Elle avait déjà ses règles de versification avant même que le français ne soit sorti des limbes. Cette langue est celle de nos parents ; nous l´aimons, même si aujourd´hui, par la faute de la politique de la France, nous ne savons plus la parler. Elle doit être préservée comme un trésor, ce qu´elle est. Tous, nous souhaitons qu´elle soit enseignée dans nos écoles, si possible, dès la maternelle. Madame le Ministre, notre langue, composante si essentielle de notre identité, est en train de mourir. Voici ma deuxième question : qu´entendez-vous faire, vous et vôtre gouvernement pour mettre un terme à ce crime ?».

A ce stade, une partie de la foule trépigne de joie. L´autre, venue pour les petits fours et le champagne, s´indigne. Le micro est coupé. Plusieurs voix vocifèrent, dans le fond de la salle ; «C´est un scandale, on censure la Bretagne ! Nous en avons assez, assez, assez ! La Bretagne a le droit de s´exprimer ! Parlez, parlez, dites ce que vous avez à dire, nous sommes avec vous !».

L´orateur regarde la salle, satisfait de l´accueil qui lui est fait, dont, visiblement, il n´avait pas douté : «Mes amis, vous savez comme moi ce qu´il en est : vous n´avez rien à attendre de ceux qui font carrière dans les allées du pouvoir. Marylise passera. La Bretagne restera, elle est éternelle. Nous allons nous revoir, et bientôt».

Dans un coin, une vieille dame bretonne de Paris pleure. II y a si longtemps qu´elle attendait cela ! Sans doute, pense-t- elle à son enfance dans les écoles de Bretagne lorsque, surprise à parler la langue de ses pères, on accrochait à son cou l´ardoise d´infamie : «breton = cochon».

Et si tout cela n´avait été qu´un cauchemar ?

Madame le Ministre est partie sur la pointe des pieds, comme une souris. II court, il court, le furet du bois joli...

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