REPONSE A MME ANNA MAER
Cher madame, LETTRE EN REPONSE A Mme ANNA M..., nov. 2007 Je vous remercie sincèrement pour votre lettre. Vous devez vous douter que je reçois aussi quelques injures. Ce que je ressens comme très injuste. Il est évident que je n'agis absolument pas pour moi. Si je l'avais fait, on me verrai à côté des Kouchner, des Lang, de tous les animaux bêlants et de tous ceux qui sacrifient leurs prétendus idéaux, pour des « carrières » dont ils ne réalisent même pas le caractère ridicule, dérisoire, mesquin; Quelques centaines de mètres carrés sur une place connue du 4 ème arrondissement, quelques millions sur leurs comptes en banque, quelques exhibitions devant les caméras qui lèchent leur platitudes avec complaisance .... voilà qui suffit, à ces gens là, qui n'appartiennent manifestement pas à la morale dont je me réclame, et qui pourtant, proches de leurs fins dernières, n'ont rien compris. Mais votre lettre, vous en conviendrez, ressemble à un réquisitoire: dans mes articles dites-vous, j´ai oublié de parler de ceci, de cela; de patati, de patata .... CROYEZ VOUS DONC, SINCEREMENT, QUE JE NE SACHE PAS TOUT CELA !!!!!!!!!! Et pensez vous qu'on ait UNE SEULE chance d'être entendu si on en dit trop en même temps ??? Les bretons pensent très lentement (je dis: TRES, TRES, TRES lentement) ; et c'est un tourment de leur faire comprendre une SEULE IDEE à la fois. De plus: ILS NE SONT ABSOLUMENT PAS COURAGEUX, ils ont peur de leur ombre, ....et ils abreuvent d'insultes ceux qui tentent désespérément de les aider. Ils vous lâchent à la première occasion. Etc. Beaucoup sont dévorés par une jalousie pathologique. Quelqu'un vient-il à faire un acte positif en faveur de la Bretagne, à ses risques et périls? Les voilà à hurler, ALORS QU'ETANT EN SITUATION D'AGIR .......ils n'ont rien fait !!!!! J'ai entrepris, ni plus ni moins, qu'une psychanalyse de la Bretagne.. L'une des règles fondamentales, est de dire ce qu'il faut, QUAND IL FAUT. Ni avant, ni après. Ni trop fort, ni à voix trop faible. Sans AUCUNE agressivité ( car celà provoquerait « des résistances », et de l'agression en retour). D'autre part, il FAUT VISER JUSTE, et pas rater la cible. Sinon, le « boomerang » vient vous frapper la figure (ce que d'aucuns ont tenté de faire, en ce qui me concerne, mais à leurs détrimens car je leur ai retourné l'instrument, qui a frappé, alors qu'on ne l'attendait plus). Bien sûr que je connais les guerres de Louis XIV, la révolte du papier timbré, l'assassinat de la Bretagne en 1789, les guerres napoléoniennes, le camp de Conlie (Kératry était le père de mon vieil ami le « crabe tambour », le pharamineux Commandant Guillaume), l'assassinat de la langue et de la culture bretonnes, etc.etc.etc.). Mais n'avez vous pas remarqué que j'ai déjà parlé de tout celà, à plusieurs reprise, pour développer ensuite tous ces points lorsque l'opportunité sera favorable ?). Je suis comme tout le monde: un encouragement pour mon travail me fait malgré tout, plaisir, MEME SI J'AGIS, NON PAR COURAGE, MAIS UNIQUEMENT PAR SENS DU DEVOIR. Les Français me gratifient infiniment plus que les Bretons sur mon travail sur la Bretagne, car leur appréhension de l'autre est tout de même infiniment supérieure: ils savent eux, que je suis honnête et sincère!!!!! Qui l'eut cru ??? Cordialement. DR LOUIS MELENNEC Paris le 9 novembre 2207. Le 9 nov. 07 à 22:32, annamaer@club-internet.fr a écrit :
Reactions de Anna Maer concernant votre article intitulé : http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=7883
Merci de ce courage. Il est temps que les Bretons prennent conscience du calvaire vécu par leurs anciens. Il est temps qu'ils prennent conscience de l'état de colonisation dans lequel ils perdurent en Bretagne.
La démocratie y est confisquée encore aujourd'hui au profit de potentats français ou de bretons à de rares exceptions près, à la solde du pouvoir français.
Parmi les horreurs perpétrée en Bretagne, vous n'avez pas mentionné, après les guerres dites « de succession de Bretagne » et qui sont en réalité des guerres entre deux pouvoirs colonisateurs le français et l'anglais, les saignées produites par les exactions révolutionnaires, les guerres napoléonniennes, le camps de Conlie, la monstrueuse Grande Guerre et les charniers de la Marne; les bombardements de 44 qui ont rayé de la carte Brest, Lorient, Saint Nazaire et Nantes en grande partie. Les nettoyages qui ont suvi la libération des français: les exécutions sans jugement de milliers de Bretons à la fin de la seconde guerre mondiale avec ensuite, le jugement sans fondement de quelques centaines d'innocents qu'on épargne pour faire oublier l'assassinat des autres.
La guerre d'Algérie n'a pas épargné la jeunesse bretonne non plus. Les épidémies des XVIII eme et XIX siècles sans aucun secours médical digne de ce nom, la sauvagerie des pratiques d'accouchement, orchestrées par l'église, l'exploitation des populations dans les mines, les filatures, les campagnes, les usines agroalimentaires, les usines de poisson etc... sont dignes des colonies.
Bretagne est Pérou pour la France, il fallait le prendre au premier degré.
Nous avons aussi été décimés par les maladies, la malnitrition les mauvais traitements, tout comme au Pérou.
Les exécutions sommaires baptisées procès dans l'ancien régime ont suffi pour mater la population paysane.
Les « seigneurs » d'alors étaient tous acquis au roi de France ou alors destitués.
La justice épiscopale, n'était guère plus clémente. Le pape et la france tous d'accord pour sacrifier les Bretons.
Aujourd'hui la justice française en Bretagne n'a pas changé de visage, voilà pourquoi le nouveau régime s'empresse de fermer les tribunaux des fois que l'Europe finisse par comprendre comment l'on y juge encore les Bretons aujourd'hui au doux pays de France.
Oui, il est temps que la France demande pardon pour les exactions qu'elle commet en Bretagne depuis des siècles.
Paris, le 9 novembre 2007
Docteur Louis MELENNEC
docteur en droit et en médecine.